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Burn the Witch - Anime (OAV) (2020)

Anime (OAV) Animation, fantastique et action 20 min 2 octobre 2020

Historiquement, 72 % des décès à Londres sont liés aux dragons, des êtres fantastiques invisibles pour la majorité des gens. Malgré tout, certaines personnes leur ont tenu tête. Seuls les habitants de la partie cachée de Londres peuvent voir ces créatures. Mais parmi eux, à peine quelques rares élus deviennent des sorciers ou des sorcières, seuls êtres habilités à entrer en contact avec eux.

Film Burn the Witch - Anime (OAV) (2020)
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J'avais envie d'intituler ma critique "Qu'est-ce que c'est chiant !" Mais je vais encore décha^^iner les foudres. Bon, j'ai enchaîné les trois épisodes en me faisant un petit goûter tardif café et spéculoos. Le premier épisode, dans les premières minutes, on peut encore espérer, donc j'observais l'originalité et surtout le travail très soigné des décors, des dessins. La blonde en gros plan de face a un charadesign efficace tout au long des trois épisodes. Mais, dès le premier épisode, j'étais gagné par un ennui mortel. Le deuxième épisode m'a conforté dans mon sentiment d'ennui, puis le troisième aussi pour l'essentiel, mais je vais quand même réserver quelques remarques positives sur la manière dont cela annonce une série plus longue qui pourrait avoir un certain potentiel. Franchement, je me suis vraiment ennuyé. Le rythme est extrêmement lent, les dialogues se traînent, on a du mille fois rebattu. Dans le deuxième épisode je crois, on a les sorcières sur leurs dragons, l'une porte l'endragonné, un personnage qui attire les dragons sans le faire exprès, et on a la feinte : "tu sais que si tu tombes de si haut, tu meurs ?" Et ce n'est pas la seule réplique de merde des trois épisodes. Ce dessin animé doit s'adresser aux gens qui quand ils sortent ensemble ne savent pas échanger des répliques. Moi, je n'ai pas besoin de regarder un animé pour suivre des gens qui, même si c'est avec des dragons et de la magie, disent les banalités que tout le monde peut dire. L'héroïne brune, Noelle, elle est insignifiante, aucune épaisseur, aucune mise en valeur. La blonde l'est beaucoup plus, si ce n'est qu'elle est introduite en racaille gros nounours avec les bottines évasées, pleines de fourrure et la capuche, un style d'héroïne improbable. Alors que sa tignasse épaisse pas tout à fait esthétique, c'était parfait pour camper le personnage. Mais, donc, on nous fait le coup des deux filles qui ne s'entendent pas, mais non pas des survoltées, elles sont en mode blasé, et c'est chiant. Même, pendant l'action, elles identifient un dragon qui demande d'évacuer une partie de la ville, la blonde parle à son ancienne amie, et la blonde et la brune elles parlent, mais on dirait qu'elles s'endorment : "oui, je baîlle, vous savez que le dragon est dangereux, aaah ! hou ! j'ai pas assez dormi cette nuit, aaah ! Tu la connais ? aaah ! éloignez-vous de ce dragon ? aaah ! oh ! excusez-moi je baille encore un petit peu !" Je ne supporte pas leurs voix, les dialogues au ralenti, l'action au ralenti et tout cet air endormi. Les héroïnes ont deux de tension... Dans le premier épisode, on remarque très nettement qu'il s'agit d'imiter l'installation de l'ambiance dans les films américains genre Harry Potter et autres trucs pour toute la famille. On a une ambiance de musique épique classique au tout début quand l'héroïne blonde est suivie par des groupies, elle tourne à un coin de rue pour s'éclipser par la magie. Là, il y a un changement de musique, je me rappelle, je me souviens que mon cerveau a tiqué car, d'un côté, ça ressemblait à du cinéma américain et de l'autre ça sonnait faux. Il y a d'autres passages au début, notamment avec le garçon sur le dragon quand il cogne la cheminée, on sent une assimilation des clichés du cinéma américain. Le soin apporté aux décors est étonnant, on sent que c'est un film et non une série animée dans le budget. On voit aussi tout le délire pour faire vivre les vieux murs typiques de l'Angleterre, profil de bâtiments inconnus au Japon, mais malgré les angles de vue originaux, les effets sur la focale et en particulier un superbe défilement panoramique horizontal dans le troisième épisode avec plusieurs lignes de défilement distinctes des bâtiments, on ne sent pas que ça sert un propos artistique, c'est réaliste, détaillé et joli, et puis voilà, ça ne participe pas de l'action, de la magie du récit, c'est le cadre, et puis voilà, quoi ! Ce qui est beaucoup moins soigné, c'est le récit dans les moments d'action. On n'a pas le temps d'être pris dans le mouvement, dans l'émotion, de sentir les choses...

Un tuc flagrant ! Un personnage masculin intervient pour vaincre le dragon qui se révèle bien plus puissant que prévu. Il lui balance une attaque, puis il la commente en disant qu'une fois dans cette cage le dragon est perdu, et il continue de commenter pendant qu'on voit l'énergie du dragon transpercer la cage en disant que s'il détruit la cage il va exploser, et évidemment le dragon n'explose pas. Mais, on ne peut ressentir ni l'attaque comme puissante, ni le dragon qui en réchappe comme plus puissant encore, puisque tout cela se fait en quelques secondes, pendant qu'un personnage commente et explique !???

Pour ce qui est de la référence à Bleach, il vaut mieux en faire abstraction. Nous sommes donc dans la ville de Londres, mais dans un monde inversé où la magie, les dragons existent, etc. Et les sorcières travaillent pour la branche londonienne de la Soul society. J'ai vu quelques commentaires qui faisaient remarquer qu'il n'y a pas de dragons dans Bleach. En fait, les dragons ailés n'existent pas dans les cultures asiatiques. En Chine, le dragon a un corps de serpent et n'a pas d'ailes. Cependant, ici, la plupart des dragons ont un côté je vais dire "pokémon", donc ne correspondent même pas à la culture des dragons ailés de l'occident. Et c'est vrai que là on voit des filles sur des balais à la Harry Potter qui font de la magie et affrontent des dragons. L'auteur aurait dû éviter de faire une liaison avec l'univers de Bleach. Mais même en en faisant abstraction, il y a un autre problème. Pourquoi un monde inversé ? Certains personnages viennent de l'autre monde, donc du Londres sans les attaques de dragons, mais du point de vue du récit ça cloche lourdement. D'abord, les dragons menacent par exemple de détruire Big Ben, rien que ça ça donne l'idée que les mondes inversés ça n'a aucun sens, puisque si Big Ben est détruit dans le monde magique, les mondes évoluent séparément et finissent par ne plus se ressembler du tout. Pourquoi perdre son temps à nous dire qu'on est dans le monde inversé et qu'il y a un monde qui correspond au nôtre ? Oui, ça préparer les explications du type "isekai" qui viendront dans le futur pour ce manga et cet animé, mais c'est un peu stérile. On avait Londres et des dragons, ça suffisait. Le truc du monde inversé, ça parle pas, c'est pas pertinent. Le seul point positif, c'est dans le dénouement du troisième épisode, on a un dénouement de l'épisode, mais en réalité l'introduction d'une information importante au sujet du garçon endragonné et c'est clair qu'avec cet indice l'auteur a prévu de prolonger son manga et je dois dire que ce truc-là peut donner de l'espoir pour avoir une histoire plus intéressante qui passe à un niveau supérieur pour la suite. Les trois épisodes, là, c'est un faux départ, et du coup je ne jurerai pas que la révélation sur Balgo nous promette enfin quelque chose de grand... Surtout qu'ils vont durer combien de temps avec un tel budget pour les décors, ce qui fut le seul intérêt visuel de ces premières soixante minutes ? Voilà, j'arrête là, lire le manga, je passe mon tour.