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La Ligue des justiciers - Dessin animé (2001)

Dessin animé de Bruce Timm et Paul Dini Action, animation, jeunesse 5 saisons (terminée) Cartoon Network 25 min 17 novembre 2001

Les plus grands super-héros du monde, menés par Superman, Batman, Wonder Woman, Martian Manhunter, Flash et Green Lantern, collaborent avec le soutien de leurs amis pour lutter plus efficacement contre la criminalité grandissante et les nouvelles menaces d'invasions extra-terrestres. Gardiens de la justice, ils sont le dernier rempart pour déjouer les conspirations les plus machiavéliques.
Quand le premier épisode de la saison 3 commence, Superman s'adresse à une assemblée impressionnante de super héros. Lui et le reste de la Ligue des Justiciers, qui, dans le passé, a inclus Flash, Green Lantern, Batman, Superman, Wonder Woman, Martian Manhunter (J'onn Jonzz) et Hawkgirl, se sont rendus compte que l'univers pourrait mieux être servi en agrandissant le groupe, en étant plus actifs et en coordonnant mieux leurs actions. Tous ces super héros sont réunis à bord de la tour de guet dans la station spatiale orbitale.
J'onn Jonzz continue de veiller à travers les galaxies et affecte des équipes de super héros aux problèmes d'attirail. Mais ce n'est pas toujours sans ennuis pour les membres de la Ligue actuelle car les super héros travaillent habituellement seuls et sont puissants, ils ont tous des personnalités différentes, ainsi les conflits surgissent inévitablement. Mais dans le cas de la nouvelle Ligue des Justiciers, ces super héros traitent des guerres civiles, combattent des criminels et des monstres, ainsi ils doivent apprendre à travailler ensemble. La nouvelle Ligue inclut certains des super héros les plus célèbres, tels Green Arrow, Supergirl et Captain Atom. D'autres membres peuvent être un peu plus obscurs comme Hawk et Dove qui sont des frères avec des « techniques » de résolution de conflit très différentes.

Film La Ligue des justiciers - Dessin animé (2001)
SERVEUR 1

Je me souvenais vaguement de quelques épisodes qui m'avaient marqués mais sans plus, c'est donc avec une curiosité particulière que j'ai revisionné cette série de mon enfance. On commence donc par le début, le générique : https://www.youtube.com/watch?v=MA7zvBQ4sf0 . En évoquant le générique, il est possible de contempler l'évolution de toute la série. Pour les deux premières saisons, c'est celui-ci : l'esthétique est différente de Batman The Animated Series mais l'influence et la paternité revendiquée sont bien présents et très correctement traités. Pour faire court, avec un héritage pareil, c'est une belle source d'inspiration sans pour autant être un vulgaire fan service. Mais c'est à la fin de la saison 2 que les choses se gâtent, dans tous les sens du termes. Si la série s'était arrêtée au bout de ces deux saisons, c'était presque un sans faute, tant la gestion des influences mais aussi l'émancipation par rapport à elles étaient maîtrisées. La série prend le partie de palier la courtitude des épisodes (à peine vingt minutes) en ne proposant que des diptyques ou des triptyques, ce qu'avait déjà fait Batman The Animated Series mais seulement de manière occasionnelle, et cela avait d'ailleurs très bien fonctionné. Seulement voilà : saison 3 à 5, Justice League : Unlimited. La Ligue n'a plus sept membres mais une véritable armée au service du Bien, coordonnée et entraînée. Et c'est là que commencent les problèmes : un nouveau générique, mélange d'images de synthèse pas propre et de repompes de l'ancien, sur fond de guitares électriques un peu trop enthousiastes. Jugez plutôt : https://www.youtube.com/watch?v=ovbmbxtSF9A .

Le décalage est profond et gênant, oscillant entre la noirceur et la profondeur des intrigues et l'absence totale de sérieux. Il n'y a plus nos sept super-héros comme au départ (même s'ils sont en réalité six, Batman refuse catégoriquement son CDI et préfère rester en Intérim (on dit que c'est le super-héros préféré de Pierre Gattaz et Emmanuel Macron, mais je vous ais rien dit hein)), mais une infinité de sidekicks plus ou moins inutiles. Certains sont bien sûr de premier plan (Captain Atom, Docteur Fate, SuperGirl) mais d'autres sont vraiment... comment dire... bon un exemple : Vigilante. Ce mec-là, c'est un Cow-Boy tout droit sorti du Far West. Ses pouvoirs ? Ses deux revolvers six-coups, sa Harley Davidson et un joli bandana tout rouge qui masque sa bouche et son nez, des fois que les médecins de l'asile d'Arkham veuillent retrouver le malade en fuite qui se prend pour John Wayne.

Mais je m'égare (comme la série d'ailleurs) : la saison 3 tente de se renouveler en faisant appel à son lot d'images de synthèse en complet décalage avec l'animation traditionnelle, mélangeant des animations toujours aussi réussies avec un coloriage informatique balbutiant vraiment déplaisant. C'est d'autant plus déplaisant que ce sont les plans de coupe qui sont en images de synthèse : le plan de coupe est supposé nous amener quelque part, sauf que c'est tellement moche que ceux-ci nous expulsent à grand renforts de zooms et de mouvements robotiques, rendant leur utilisation profondément contre-productive. Fort heureusement, les deux dernières saisons abandonnent progressivement l'utilisation des immondices de synthèse pour se concentrer à nouveau sur ce qui avait fait la force des deux premières saisons, à savoir les intrigues et les personnages, délaissant nos sept héros principaux au passage pour développer un lot impressionnant de personnages secondaires qui n'avaient jusqu'alors servi que de vitrine (mention spéciale à Question, le vilain petit canard de la bande, conspirationniste de premier ordre, persuadé que les Boys Band sont une invention extraterrestre pour nous dominer).

En somme, c'est une belle (re)découverte que cette série, et malgré ses quelques égarements, l'ensemble reste malgré tout de très bonne qualité. Et surtout n'oublier pas l'essentiel : quand Batman n'est pas là, c'est les ennuis qui commencent. Parce qu'il a p't'être pas de super-pouvoirs, mais à chaque fois c'est grâce à lui que les nœuds d'intrigue se dénouent, c't'un Deux ex Machina ambulant le mec. D'autant qu'il finance les trois quarts des infrastructures de la Ligue alors que c'est même pas un membre permanent. Quand j'vous dit que Pierre Gattaz l'aime bien le chevalier noir, c'pas une blague !