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Only You - Film (2020)

Film de Harry Wootliff Drame et romance 1 h 59 min 13 novembre 2020

Alors qu'elle rentre un peu éméchée de sa soirée du nouvel an, Elena a une altercation avec Jake, qui convoite le même taxi. Ils sont alors loin d'imaginer qu'entre eux débute une histoire passionnée...
Fous amoureux l'un de l'autre, ils sont vite rattrapés par la réalité: quand on a dix ans d'écart et des rêves plein la tête, on ne doit pas brûler toutes les étapes. Leurs sentiments résisteront-ils au tourbillon de la vie ?

Film Only You - Film (2020)
SERVEUR 1

Un homme et une femme. Une histoire de taxi. Une rencontre par hasard. Un coup de foudre, comme on dit. Une nuit à se découvrir et à s’embrasser, puis à faire l’amour. Une envie d’être ensemble. Une envie de projets. Une envie de bébé aussi. C’est parti dans le grand tourbillon de la vie pour les deux amoureux. Et si la différence d’âge entre Jake et Elena (une dizaine d’années) semble d’abord (et étrangement) être le "problème" traité par le film, son vrai sujet va se révéler, au fil de la narration, plus grave qu’un simple écart de dix ans : celui d’un désir de maternité empêché par une éventuelle stérilité.

La gentille comédie romantique au titre un peu tarte prend alors des allures de drame intimiste qui confronte, sans ménagement, l’amour fou au réel, un quotidien chabadabada à celui des visites médicales, des hôpitaux, des traitements, des espoirs et des déceptions. Le parcours de vie de Jake et Elena n’est plus qu’un parcours du combattant qui, douloureusement, remettra en cause leur engagement et leur vision de l’avenir (et son acceptation). Harry Wootliff évoque surtout l’impact psychologique (mais sans jamais occulter les conséquences physiques, principalement chez Elena) de l’impossibilité d’avoir un enfant, que ce soit au sein du couple, dans la relation aux autres ou le cadre professionnel.

Wootliff ne force jamais son propos, filme avec autant de douceur les moments complices et les engueulades, les petits riens et les grandes remises en question. Et puis elle a eu du nez en proposant à Laia Costa (découverte dans le très mauvais Victoria de Sebastian Schipper) et Josh O’Connor (découvert dans Seule la terre et interprète du Prince Charles dans les saisons 3 et 4 de The crown) d’incarner ces deux tourtereaux en mal de parentalité. D’ailleurs sans l’alchimie plus qu’évidente entre Costa et O’Connor, il n’est pas sûr que le film ait été si bien accueilli tant il souffre, au-delà de ses qualités narratives et du charme fou de ces deux-là, d’une mise en scène terriblement conventionnelle et d’un manque de quelque chose, une étincelle sans doute, un peu plus de singularité, ou un peu moins de fadeur, ou peut-être tout cela à la fois.

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