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The Other Side - Film (2020)

Film de Tord Danielsson et Oskar Mellander Épouvante-Horreur 14 avril 2021 (France)

Shirin, débutante dans son rôle de belle-mère, emménage dans une maison jumelée à une autre avec son partenaire Fredrik et son fils Lucas. Ce nouveau foyer lui semble être l’endroit idéal pour fonder une famille. Mais lorsque Fredrik part en déplacement professionnel, Shirin entend des bruits étranges émanant de l’autre moitié du pavillon, alors que Lucas se fait un nouvel ami.

Film The Other Side - Film (2020)
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Cette critique a été écrite pour le site Seul le Cinéma suite à l'édition 2021 du festival du film fantastique de Gérardmer. Vous pouvez retrouver le compte-rendu complet du festival en cliquant sur ce lien.

Il y a des films faibles, handicapés par d’innombrables défauts, mais qui, grâce à une idée, une scène, ou simplement un plan, peuvent marquer l’œil du spectateur. The Other Side ne fait pas partie de cette catégorie. Rien n’est à sauver dans ce film où un enfant et sa belle-mère combattent tant bien que mal l’immonde et risible démon en images de synthèse qui hante leur minuscule maison – et surtout le couloir, filmé encore et encore par des travellings et autres mouvements balayants, si bien qu’une certaine nausée menace le spectateur à chaque fois qu’une porte apparaît à l’écran. Le réalisateur réussit la performance incroyable de donner dans tous les poncifs du film d’horreur en moins d’une heure trente, du personnage stupidement sceptique (le père, absent la semaine, qui, voyant son fils violenté et traumatisé, rejette l’explication fantastique pour accuser de manière irraisonnée sa compagne) jusqu’aux violons sans âme (sans doute une musique libre de droit trouvée sur YouTube, et intitulée horror_movie_music.mp3). Les acteurs, sous anesthésiant pour cheval, semblent faire un point sur leurs vies et leurs carrières, regrettant peut-être de ne pas avoir suivi leur passion du parapente ou du tricot. Les références éculées aux classiques du cinéma d’horreur s’enchaînent, de L’Exorciste à Paranormal Activity en passant par Alien 3, et ne font que souligner l’esthétique usée du film, où l’on abuse des jeux d’éclairage et de la désaturation de l’image. Semble seulement se dégager une envie de passer un message sur la famille recomposée, le fait d’être une mère pour un enfant qui n’est pas le sien, et la place de la femme dans la société. Mais cette tentative d’élever ce film à une portée politique échoue tant cela est prévisible, à l’image du découpage scolaire en chapitres ou des jumpscares et autres effets pseudo-horrifiques qui parviendront peut-être à effrayer un voyageur temporel venu tout droit du XVIIe siècle.